Je n'ai jamais commis un billet d'opinion sur mon blog... avant ce soir.
Je suis allée à la soirée de vigile à la mémoire d'Alain Magloire, dit le 'menuisier' dans la rue. Parce que dans mon ancienne vie de travailleure de rue, je l'ai croisé... Pour honorer sa mémoire. Et j'offre mes pensées à sa famille avec qui j'ai eu le privilège de discuter...
Et la colère, que j'ai combattu pendant dix années, m'est revenue comme un goût acide. J'ai fais ce métier parce que j'ai des valeurs. Je crois que tout le monde devrait avoir le droit de parole, le pouvoir sur sa vie, la possibilité de combler ses besoins essentiels... voir, idéalement, une chance égale. Mes valeurs je ne les ai pas senti respectées, sincèrement j'ai eu le sentiment de les défendre, ces valeurs, envers et contre tous : Les services sociaux, les organismes (même celui qui m'employait), la justice, les services de santé, les universités, les médias, les militants... Pire je n'ai JAMAIS eut l'impression d'être écouter par aucun de ceux-ci ! Qu'ils ne soient pas de mon avis je peux le concevoir, mais que je n'ai pas pu faire part de mon expérience sur le terrain c'est désespérant. Exemple : Ce soir les militants ont parasité ce drame avec leurs revendications (je sais très bien que je m'expose aux critiques virulentes de ceux-ci). La famille était pratiquement étrangère parmi eux et nous sommes resté trois personnes tout au plus en silence avec eux à l'endroit du drame... Aucun mot pour eux...
Bien sûr il faut se poser des questions devant un événement comme celui-ci... Comment sont formé les policiers? Quels options ont-ils devant ce genre d'évenement? Pourquoi après quatre hospitalisations (minimum) Alain a été renvoyé dans la rue ? Pourquoi ce soir il n'y avait pas plus de "citoyens ordinaires" ? Pourquoi les journalistes des grands médias sont à la recherche d'un scoop plutôt que de poser des questions sociales? Pourquoi les groupes militants dénoncent la violence avec des paroles violentes (Un bon policier est un policier au cimetière)? Où est le gros bons sens? Où est la compassion?
Vous savez Alain a fait de l'aide humanitaire, il a déjà eut un emploi comme bio-chimiste...
C'était une personne, on ne naît pas dans la rue... Il n'était pas quelqu'un de dangereux mais une personne en détresse... Plutôt que de tenter de trouver des coupables essayons de trouver des solutions pour que ce genre d'événements de se répète plus.
Au revoir Alain xxx